L’été, un temps pour se reposer en Lui!
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Après une période intense de travail, le repos s’impose, notre corps le réclame. D’ailleurs, Dieu lui-même se repose, le 7ème jour après la création. Le sabbat du peuple juif est une participation au repos du Seigneur, tout en étant aussi un jour de fête : en Dieu l’activité et le repos semblent trouver une nouvelle harmonie bienheureuse. Jésus en témoigne lorsqu’on lui reproche de libérer une femme le jour du sabbat : Mon Père est toujours à l’œuvre, et moi aussi, je suis à l’œuvre.[1]
Ça tombe bien parce que, l’âge et les responsabilités s’accumulant, on ne se repose plus si facilement : malgré le corps en repos, les soucis restent et on sent bien qu’il devient difficile de laisser reposer le fardeau de nos esprits qui pourtant le réclament.
Bien de ces soucis sont légitimes : parents âgés ou descendance qui peinent à se tenir debout face à la vie, soucis de santé, de biens matériels… Comment déposer tout cela, sans avoir le sentiment de trahir nos responsabilités ? On arrive parfois à tout mettre de côté, à se libérer de ces soucis quelques jours, en les déposant à la porte d’un temps de vacance. Et, dès notre retour, les revoilà qui surgissent.
A propos, on fait tous l’expérience d’une certaine joie intérieure en rencontrant cette parole du Seigneur ; Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos[2].
Si le Christ ressuscité nous fait cette proposition, ce n’est pas sans prendre au sérieux nos contraintes ; le Seigneur ne nous propose pas une coupure momentanée dans nos tensions intérieures, mais cette mystérieuse activité harmonieuse qui semble son propre.
Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme. En prenant le joug du Seigneur, on oubliera le nôtre ? On pourra le poser ? Le poser sur lui ? Sans doute le porter ensemble, puisque le joug normalement est porté par deux bêtes. Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. Le Seigneur va au devant de la peur qui pourrait nous saisir de devoir rajouter encore un fardeau à celui que nous portons déjà. Au fond, il s’agit bien d’un échange, ou peut être d’une prise de conscience, voire du joug de l’amour ? Tout concourt au bien de ceux qui aiment Dieu[3] : en aimant Dieu nous nous trouvons en harmonie avec cette activité qui, selon le dessein bienveillant de Dieu, porte l’univers vers la victoire définitive… Ce n’est pas nous qui portons le monde, il est là, et les évènements sont d’abord de sa responsabilité.
Mais où est alors ce fardeau dont le Christ nous charge en nous précisant que l’air de rien il est léger ? L’exemple qu’il nous donne je suis doux et humble de cœur nous donne la direction : accepter que les évènements ne se passent pas selon notre volonté – aussi légitime soit-elle – c’est accepter qu’il soit devenu le Seigneur de l’histoire, et en premier lieu le Seigneur de nos vies. Renoncer à nous mêmes, nous reposer sur lui : Je veux… ce que tu veux… et trouver là notre paix.
Abbé Daniel Isel
[1] Jean 5, 17
[2] Mattieu 11, 28 et suivants.
[3] Epitre aux Romains 8, 28.
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