Ordination de Blaise Bakulu : 30 juin
Prêtre pour l’éternité … pour le salut des âmes.
Je suis Blaise Bakulu Madila, originaire de la République démocratique du Congo. J’ai été ordonné diacre à Neudorf (Saint-Aloyse), le 15 septembre 2018 par notre archevêque, Mgr Luc Ravel. Actuellement, je passe mon stage diaconal dans la communauté de paroisses du Piémont du Hohenbourg. Je réside donc au presbytère d’Obernai, tout en suivant des cours à l’université de Strasbourg en Droit canonique, et au Grand Séminaire de notre diocèse d’Alsace pour des semaines diaconales. Mon stage diaconal est un temps d’intenses services dans la mission de l’Église : l’accompagnement des jeunes pour le premier pardon et la confirmation ; la préparation des baptêmes, des mariages et le service des funérailles ainsi que les visites des malades à l’hôpital d’Obernai. À cela, s’ajoute la prédication de la Parole de Dieu (homélie), une fois le mois dans nos célébrations dominicales.
Aujourd’hui, une date attire mon attention : c’est celle du 30 juin, jour de mon ordination sacerdotale en la cathédrale de Strasbourg. Mon état d’esprit au seuil de ce grand évènement de ma vie est la confiance au Seigneur pour la grâce du ministère. En effet, l’exercice du ministère ordonné dans une culture autre que la mienne me pousse à réfléchir sur l’activité missionnaire de l’Église. Bien que mes origines culturelles m’influencent dans ma façon d’être, de penser et d’agir, la primauté se veut être une vie ancrée dans la culture chrétienne en la foi en Jésus-Christ, l’unique gage de notre salut. Il s’agit là d’une dimension du « savoir-être », « savoir-faire » et du « savoir-savoir » dans l’agir pastoral émanant d’une théologie pastorale de conscientisation et d’engagement. Dans mon ministère, je compte mettre en avant-plan le message évangélique dans nos vies, pour mieux faciliter la réception de cette parole créatrice, avec le témoignage de vie qui en émane. Il s’agit là d’une foi qui se veut être orthodoxie autoritaire, car elle appelle à une adhésion et une conviction au message de libération que nous a apporté le Maître de temps et de l’histoire, le Christ. D’ailleurs, l’universalité de notre Église me rend attentif d’œuvrer à temps et à contre temps pour greffer la foi à la culture qui m’accueille dans mon ministère, tout en trouvant des outils possibles pour des réponses pastorales concernant la réalité de l’appartenance et des ruptures des baptisés à la foi catholique.
Aussi, je compte vivre mon ministère dans une ouverture et une charité sincères, en prenant soin des malades et des pauvres, en mesurant ma façon de parler et de faire les choses ; en gardant la pureté de mon cœur dans la docilité à l’Esprit-Saint, en faisant en sorte que l’œuvre du salut soit annoncée et accomplie dans le monde, et en proclamant la Parole de Dieu à temps et contretemps (2 Tim 4, 2) ; en conduisant et sanctifiant le peuple de Dieu ; en vivant dans l’esprit de sainteté, en aidant, par mon témoignage de vie, à la pureté des mœurs ; en étant un fidèle intendant des mystères de Dieu, implorant la miséricorde de Dieu pour son peuple ; et enfin en élevant la coupe pour le sacrifice eucharistique. Voilà un programme bien déterminé
L’axe principal dans lequel s’inscrira mon action pastorale est le message du relèvement de la personne : « Confiance, lève-toi ; il t’appelle » (Mc 10, 49c). En effet, la personne humaine est le lieu de la rencontre avec le Christ. Il s’agit dans mon ministère d’être un messager qui appelle à la rencontre de la personne humaine avec le Christ. Cela revient à dire que le Christ est pour moi la source du relèvement de l’être humain. C’est Lui le sauveur de l’Homme. Il se tient toujours devant la porte de notre cœur, et nous invite à l’ouverture de nous-mêmes en sa personne, pour une communion d’amour (Ap 3, 20). Telle est une vraie rencontre avec le Christ, Dieu qui s’est fait Un avec nous (Jn 3, 16 ; Jn 17, 21). L’Eucharistie, source et sommet de la vie de l’Église nous aide à vivre en communion avec celui qui s’est livré pour nous, en nous faisant sortir de l’esclavage du péché pour nous donner sa vie, une vie en abondance (Jn 10, 7).
À l’heure actuelle, les choses se préparent bien pour l’ordination. Le programme des chants est validé par le conseil du séminaire et le service de liturgie du diocèse. Les invitations sont lancées çà et là pour rendre grâce à Dieu et vivre cette fête diocésaine. Une veillée de prière entourant l’ordinand se fera le soir du 29 juin au Grand Séminaire comme les autres années, à 20h30. Et le dimanche 30 juin, nous nous retrouverons à 15h00 à la cathédrale de Strasbourg pour vivre ce grand moment.
En ces jours qui me restent pour recevoir l’ordination sacerdotale, je compte sur vos prières pour que Dieu prépare mon cœur afin que je sois capable de vivre les exigences de mon ministère, et cela en m’abandonnant totalement à Lui. Il s’agit pour moi de « ne rien négliger pour faire avancer l’œuvre de Dieu ». Une telle vision des faits m’aide à vivre ce que le pape François ne cesse de demander aux Pasteurs : de garder l’odeur des brebis. Ainsi dit, je suis appelé à ne pas quitter cette proximité des brebis. Une invitation particulière aux jeunes pour ce grand rendez-vous du 30 juin.
Torrents de grâces…
Blaise BAKULU MADILA