Paroisse Sainte-Jeanne-d’Arc
Situation
Au Port-du-Rhin, sur la route vers l’Allemagne.
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Histoire de la paroisse
Cette église fut construite en 1933. Ce fut l’oeuvre de l’abbé François-Xavier SCHERER, vicaire à Saint-Urbain, que Mgr RUCH avait nommé administrateur de la nouvelle paroisse à ériger. L’église est dédiée à Sainte Jeanne d’Arc, libératrice de la France, sans doute à cause des menaces dues à la montée du nazisme outre-Rhin.
L’abbé SCHERER aura été curé de la paroisse pendant 4 ans. Dans un rapport publié en 1935, il « s’étonne avec ses paroissiens, qu’une paroisse pauvre et modeste ait pu accomplir en un temps si court, un travail aussi vaste et étendu« . Et d’ajouter : « Sainte-Jeanne du Port du Rhin, c’est notre oeuvre, nous l’avons fondée avec notre sueur, nos larmes et notre sang« . Ajoutons que l’abbé SCHERER mourut en témoin de la foi à Dachau, le 17 septembre 1942. Son portrait, exposé dans l’église, honore sa mémoire, sollicite notre foi et suscite notre prière.
A peine construite, l’église se voit investie de deux nouvelles caractéristiques :
- elle devient l’église des bateliers : la paroisse batelière, nombreuse et très active est confiée à un aumônier qui en assume la charge (baptêmes, mariages, enterrements). D’où la présence dans le choeur de l’église d’une statue de Saint Nicolas, patron des bateliers ;
- elle devient aussi « l’Armenseelenkirchlein » : elle abrite un autel à Notre-Dame des Ames du Purgatoire. « Le Messager des Ames du Purgatoire » est une revue bimestrielle dont la lecture incite à la réflexion et à la prière. Chaque vendredi est célébrée une Messe pour les abonnés au « Messager » et les défunts de leurs familles.
La bénédiction solennelle de l’église a eu lieu le 25 novembre 1933.
Depuis 1984, il n’y a plus de curé résidant et Sainte-Jeanne-d’Arc fut rattachée à Saint-Urbain.
A propos du « D.O.M. » (au frontispice de l’église): locution latine « Deo Optimo Maximo » se traduisant: « à Dieu très bon, très grand ».
Histoire de la Sainte
- Sainte Jeanne d’Arc
- Fête : 2ème dimanche de mai (Patronne secondaire de la France), mais aussi le 30 mai au calendrier liturgique.
- Canonisée le 16 mai 1920 par Benoît XV
L’histoire de Jeanne d’Arc, aussi nommée la Pucelle, débute en 1412 alors qu’elle voit le jour dans la ville de Domrémy en Lorraine. Rien en apparence ne la prédestine à une carrière autre que la vie paysanne. Pourtant un jour, dans le jardin de son père, l’archange saint Michel, protecteur du royaume de France, apparaît à Jeanne. Dès lors, c’est par l’intermédiaire de visions et de voix que Dieu guidera le destin de Jeanne, la Pucelle, afin qu’elle accomplisse sa mission.
Ce sont des temps troublés que vit alors la France. La guerre fait rage entre les Anglais et les Français, une guerre qui durera cent ans. Le royaume français est partagé entre les Anglais et les Bourguignons d’une part, et d’autre part, de ceux qui sont restés fidèles au dauphin Charles. Ce dernier vit en exil depuis l’entrée des Anglais à Paris en 1418. À la mort de son père Charles VI, il attend le sacre mais le traité de Troyes signé par sa mère, Isabeau de Bavière, l’en écarte.
C’est donc en 1428, dans cette atmosphère tourmentée, que Jeanne la Pucelle, âgée de 16 ans, se voit confier l’essentiel de sa divine mission: secourir le roi de France en le faisant couronner à Reims et lever le siège de la ville d’Orléans. Suivant le conseil de ses voix qui l’accompagnent, elle entreprend sa campagne en se dirigeant d’abord vers Vaucouleurs. Là, elle rallie Baudricourt à sa cause afin d’obtenir audience auprès de Charles. L’étape qui suit guide ses pas à Chinon où elle rencontre enfin le dauphin pour lui faire part de sa mission. Même si ce dernier fut ravi par l’idée de se voir couronné roi de France, il demeure méfiant… Ainsi, Jeanne est soumise à de nombreux interrogatoires qui concluront tous à sa bonne foi. La preuve finale devait être faite par sa victoire sur les Anglais à Orléans. Charles consent donc à lui accorder les effectifs nécessaires à la prise d’Orléans. À la tête de sa troupe, portant haut l’étendard, elle se lance à l’assaut et remporte la victoire. Les Anglais, qui croyaient alors en une victoire imminente, voient en Jeanne la Pucelle une sorcière, une force maléfique qui provoque le retournement de la situation et ce, à leur grand déplaisir.
La mission de la Pucelle se poursuit, sur la route reliant Orléans à Reims. Chacune des villes se soumet de gré ou de force et promet allégeance au nouveau roi. Finalement le 17 juillet 1429, Charles est couronné roi de France, il sera dès lors Charles VII.
Mais le destin de Jeanne d’Arc ne devait pas s’arrêter là. Il fallait encore marcher sur Paris. Dans la semaine de Pâques de l’an 1430 à la tête de ses troupes La Pucelle d’Orléans monte sur Paris. Malheureusement, après quelques heures de combat, le dénouement de la bataille s’annonce défavorable et on décide de battre en retraite. Le pont-levis est monté pour stopper l’ennemi mais Jeanne d’Arc, restée au champ de bataille, se trouve ainsi prise entre les Anglais et les Bourguignons et est faite prisonnière. C’est ainsi qu’elle est vendue aux Anglais par les Bourguignons. Suite à cet événement on lui fait subir un procès, les Anglais cherchent à discréditer Jeanne d’Arc. On l’accuse d’être hérétique, relapse, apostate et idolâtre. Au cours d’un procès organisé en la faveur de l’évêque de Beauvais, elle est finalement reconnue coupable. Le 30 mai 1431, Jeanne d’Arc est brûlée vive pour les crimes qu’elle a commis.
Jamais au cours de ces derniers moments le roi Charles VII n’est intervenu pour faire délivrer la Pucelle d’Orléans qui l’avait aidé à accéder au trône. Vingt-cinq ans plus tard, il se donna pour obligation morale d’obtenir sa réhabilitation de l’Église.
Source : http://collections.ic.gc.ca/quebec/monuments/jeanne_d_arc/historique.html