Sainte Faustine, secrétaire et apôtre de la miséricorde du Christ
Cette semaine, nous avons fêté Sainte Faustine. Le 8 décembre nous entrerons dans l’année de la miséricorde. (Cet article est paru dans notre journal paroissial dont un dossier a été consacré à la miséricorde).
C’est à Sainte Faustine (1905-1938), une religieuse polonaise de la Congrégation de Notre-Dame de la Miséricorde, que Jésus confia une grande mission : faire connaître aux hommes sa divine miséricorde. Pour cela il lui parle et lui demande d’écrire tout ce qu’il dit.
« Dis à l’humanité douloureuse de se blottir dans mon cœur miséricordieux et je la comblerai de paix. Dis que je suis l’amour et la miséricorde même. »
3ème de 10 enfants, simple et sans instruction sinon celle d’une foi profonde, Hélène entend à 7 ans en son âme la voix qui l’appelle à une vie religieuse. Mais ses parents s’y opposent, faute d’argent.
Elle s’engage, comme servante dans des familles aisées pour gagner sa vie. Cependant, exhortée par une vision du Christ souffrant, elle part, sans saluer sa famille. Le 1er août 1925, elle rejoint la congrégation.
Au couvent, sœur Faustine reçoit des grâces extraordinaires : visions, révélations, don de prophétie. « Ce ne sont que des ornements de l’âme. Ma sainteté et ma perfection consistent en une étroite union de ma volonté avec celle de Dieu » (Petit Journal, 1107).
La jeune religieuse a de longues conversations avec le Christ. « Je ne suis qu’Amour et Miséricorde. Il n’y a pas de misère qui puisse se mesurer à Ma Miséricorde, ni en venir à bout puisqu’au moment de se communiquer, elle s’amplifie. L’âme qui fait confiance à Ma Miséricorde est la plus heureuse car Je prends Moi-même soin d’elle. » (PJ, 1272).
Le soir du 1er dimanche de carême 1931, le Christ lui apparaît dans sa cellule « vêtu de blanc, une main levée, comme pour bénir et l’autre sur la poitrine. De sa robe entr’ouverte sur le Cœur sortaient deux flots de rayons, l’un rouge, l’autre pâle. Jésus me dit : « Peins une image pareille à ce modèle et signe : ‘Jésus, j’ai confiance en Vous’ ! Je désire que cette image soit vénérée dans votre chapelle, puis dans le monde entier. Je promets à ceux qui la vénéreront qu’ils ne périront pas. Je promets dès ce monde la victoire sur l’ennemi, mais surtout à l’heure de la mort, je les défendrai Moi-même. » Ces rayons, l’un rouge, l’autre pâle, ce sont l’eau et le sang que l’évangéliste saint Jean a vu sortir du côté du Christ après sa mort sur la croix (Jn 19, 34). Ils représentent les flots d’amour dont Jésus veut inonder l’humanité, le don gratuit et infini de sa miséricorde.
Jésus demande que l’icône soit exposée à la vénération des fidèles le 1er dimanche après la fête de Pâques et de célébrer ce jour-là la Fête de la Miséricorde divine.
Atteinte de la tuberculose, sœur Faustine demeure sereine et joyeuse. Unie à Jé
sus, elle fait offrande de sa vie, pour sauver les âmes du péché. Elle meurt à 33 ans.
Elle est ainsi à l’origine de nouvelles formes du culte de la Miséricorde divine : la dévotion au tableau du Christ, le chapelet à la Miséricorde divine, la prière à l’heure de l’agonie du Christ sur la croix, et l’institution de la Fête de la Miséricorde divine, en 1985 à Cracovie. En 1995, le Saint Père Jean Paul II l’étend sur tous les diocèses de Pologne. Le 30 avril 2000, le 2ème dimanche de Pâques et le jour de la canonisation de sainte Faustine à Rome, Jean Paul II l’institue pour l’Eglise universelle.
« Les grâces de Ma miséricorde se puisent à l’aide d’un unique moyen – et c’est la confiance. Plus sa confiance est grande, plus l’âme reçoit » (PJ 1578)
Sonia OTT